Au-delà des sous, du prestige de la marque ou de l’intérêt du projet, quels facteurs prendre en compte quand on choisit une mission ?
Prendre quelques minutes pour se demander “C’est quoi une chouette mission pour moi ?” est, selon moi, une des questions importantes à se poser quand on est freelance, quand on se lance bien sûr, mais également de manière régulière (car les envies pros et persos évoluent).
En effet, si la liberté de choisir ses clients et ses missions est une des principales raisons qui mène au freelance, il est nécessaire d'identifier ce qui rend une mission chouette pour vous, histoire de trouver du plaisir dans votre activité. “Chouette” signifiant ici des critères importants pour vous ; et rappelez-vous : votre « chouette » peut être différent de celui des autres et c’est normal.
On pense tout de suite aux critères “rationnels”. Attention, un biais fréquent consiste à penser qu’on ne décide que rationnellement, alors qu’en réalité nos émotions et nos intuitions sont toujours de la partie, qu’on en soit conscient ou non… Du coup autant les intégrer dans l’équation dès le début, pour éviter les déconvenues.
Voici donc une série de thèmes que je vous propose d’explorer pour établir votre échelle du “chouette”.
Commencez d’abord par une petite introspection autour du "j’aime" / "j’aime pas".
Posez sur un axe tout ce que vous savez faire en les articulant sur une échelle : du "plutôt crever que de faire ça" jusqu’à "je tuerai pour ne faire que ça" (enfin peut-être pas quand même pas mais vous voyez l’idée).
Par exemple, j’adore coder et faire du dev, mais je préfère presque m’énucléer que de faire du support utilisateur et d'aider mes amis les internautes à gérer leur bugs.
Ensuite, demandez-vous, quel pourcentage de "j’aime pas" êtes-vous prêt à accepter pour décrocher cette mission ? 10% ? 20% ?
Oui, oui j’assume de le mettre assez haut dans la liste - même si elle n’est pas classée par importance, ça reste quand même le nerf de la guerre, pour vivre sereinement de son activité. Je n’évoque pas ici à quel tarif vendre ses prestations, mais plutôt la réponse aux questions « est ce que le TJM me convient, le temps passé aussi….” et “est ce que je suis au clair avec le montant proposé / demandé »
Dans quels délais doit être effectuée la mission ? Si notamment vous avez d’autres missions ou activités en parallèle : quels temps par jour/par semaine pouvez-vous consacrer à cette mission ? Est-ce compatible avec les attentes du client et le temps nécessaire à sa réalisation ?
Si ça ne l’est pas mais que cette mission vous intéresse : quels aménagements serez-vous amené à prendre ? Êtes-vous OK ? Ou allez vous plutôt proposer de négocier le délai ?
Mission en présentiel/à distance ou un mix des deux, temps de trajet de votre petit chez vous, liberté d’organiser votre temps comme vous le voulez, fréquences des reporting et des réunions de suivi …. Dans la mesure du possible, tâchez d’être proactif sur ces derniers quand vous répondez à la demande, histoire de voir que vous êtes bien en phase.
Enfin, le presque plus important selon moi les critères émotionnels, le feeling, l’intuition. Presque plus importants, car s' ils ne sont pas au vert, vous risquez de trouver le temps long et de la sentir passer cette mission.
Est-ce qu’ils sont alignés avec vos valeurs ? Est-ce qu’ils vous font vibrer ? Pourrez-vous expliquer fièrement à vos proches pour qui ou sur quoi vous bossez en ce moment ?
Là encore, ça n’est pas obligatoire bien sûr et c’est surtout PERSONNEL et pas ce qui ferait plaisir à votre père, à votre mère, à votre chat. Par exemple, perso, vous ne me verrez jamais dire « Trop cool, je suis ghostwriteuse pour Elon Musk, sur Twitter ».
AH OUI les gens, on a tendance à les oublier quand on choisit une mission, mais si elle est de longue durée, volumineuse en terme de temps passé, ou dans les locaux de votre client, c’est mieux de ne pas les mettre de côté.
Les gens avec qui / pour qui vous allez bosser : comment vous les trouvez ? Pros, sympas, cools ? Ou au contraire, dès le premier échange vous avez du vous retenir de lever les yeux au ciel ?
Car oui, c’est bien une question de feeling, tout au fond. À mon avis, il vaut mieux une mission B avec des gens A, qu’un projet A avec des gens B.
Parfois c’est difficile à estimer au départ, surtout si vous n’avez jamais travaillé avec ces prospects. Demandez-vous quand même « bon globalement, niveau stress je le sens comment ? » ; souvent ça va de pair avec les gens, l’ambiance…
Quel sont leurs enjeux à eux ? Dans quel état d’esprit sont-ils vis à vis de leur demande ? Au clair ? Ou vous sentez bien que c’est le bordel dans leur tête, que leur demande est floue ? Vous pressentez un agenda caché ? Rappelez-vous, plus une demande est floue, plus c’est à vous de border les contours de votre mission, pour anticiper les voltes-faces.
Parfois on ne maîtrise pas complètement tout le périmètre, mais quand tous les autres signaux sont au vert, vous pouvez choisir de vous lancer et d’aller au-delà de votre zone de confort.
DISCLAIMER : alors oui la grande mode pro c’est « de sortir de sa zone de confort », MAIS SI VOUS N’EN AVEZ PAS ENVIE, NE VOUS FORCEZ PAS. Comme si refuser ou ne pas sortir de sa zone de confort était synonyme d’échec, de non progression, d’encroutage… C’était le message du collectif « c’est ok de vouloir se la couler douce en terme de confort ».
Si vous ne maîtrisez pas tous les savoir-faire de la mission, qu’êtes-vous prêt à mettre en place si elle vous intéresse : l’appel à un ami, y passer beaucoup plus de temps, déléguer ou vous faire aider, vous former… Et quels sont leurs impacts sur le projet : demander plus de délai, répondre à plusieurs…
C’est souvent la grande oubliée de l’équation, mais de mon côté, à chaque fois qu’elle m’a alerté d’un truc… Elle était dans le juste ! Prenez quelques minutes au calme et écoutez ce qu’elle vous dit “allez go / oups warning / oui bon vraiment on le sent pas”. Cela peut vous aider à mettre en place quelques barrières de sécurité, pour mener cette mission à bien.
Demandez-vous enfin,
Attention l’idée n’est pas de prendre que des missions qui cochent toutes les cases, simplement de se poser les bonnes questions et de prendre sa décision en conscience, pour éviter les déceptions ou déconvenues.
Et une fois que vous l’avez décroché cette chouette mission, pensez à fixer le cadre avec votre client, et ça tombe bien voici quelques conseils pour bien le faire !
Ce qui me guide au quotidien dans mon métier de coach ? Donner une place juste aux émotions dans le monde professionnel. Au cours de mes années en entreprise, puis en indépendante, j’ai expérimenté à de nombreuses reprises ceci : lorsque les émotions sont niées dans la sphère professionnelle, elles trouvent toujours leur chemin pour émerger, voire nous submerger, surtout par des moyens détournés et peu recommandés !
Avoir une bonne dose d’intelligence et de maturité émotionnelles est essentiel pour bien vivre son quotidien pro, d’autant plus quand on est freelance.
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